dimanche 27 septembre 2009

Ryokan en ville.

Nous sommes partis de Kyoto après avoir passé une journée en solitaire... Finalement, nous avons tous fait le même chemin mais à notre rythme: temples, petites boutiques, arrêts fréquents pour regarder le temps et les gens passer. C’est une ville bien étrange que Kyoto. Je ne pense pas avoir autant aimé ça que les filles. Je ne sais pas qu’est-ce qui ne m’a pas séduit. Tout le bataclan touristique m’a plu pourtant, c’est quand même un exploit! Le quartier des Geishas particulièrement, mais il m’a semblé que quelque chose restait à faire, ou n’a jamais été fait. Il y a un truc qu’on dirait en suspens, comme si la ville avait pas réussi à se trouver vraiment entre avant et après. Un rythme, un battement qui manque ou plutôt que je ne saisis pas. Un entre deux dur à cerner, une liberté non assumée. Le drame sans doute pour elle d’être la deuxième, l’éternel casse-tête... Dire qu’elle fut si longtemps la capitale (ce qui en soi n’est pas une solution, le Maire Labeaume peut vous en parler). Sans doute que je ne l’ai pas aidé, que sortir de Tokyo après presqu’un mois ne laisse pas de chance à la pauvre ville qui suit. Il n’y a pas beaucoup de chance de sentir le même pouls. Je suis difficile. Heureusement que je ne suis pas directement revenu cheu-nous, Québec aurait eu une claque sur la gueule de ma part.

En tous cas, on est parti en après-midi, on a somnolé dans le train pour arriver à Kanasawa, sur le bord de la Mer du Japon, plus au nord. Je dis sur le bord mais c’est pas vrai vrai, pas loin disons. C’est encore plus petit que Kyoto, mais étrangement, ici, je le sens. Je trouve ça plus fluide, plus précis. On fait vite le tour, mais le charme opère. Il faut dire qu’au niveau du traditionnel japonais, on est servi. Nous habitons en effet dans un ryokan, qui est une maison typique: mur coulissant en papier carrelé, futon au sol, on dort sur des tatamis, on mange au sol, la totale quoi! Fallait bien se payer l’aventure au moins une fois. On est comme chez l’habitant, ou dans un Bed and Breakfast. Quand on arrive, la dame nous montre notre chambre, notre salle devrais-je dire, puisqu’il n’y a rien sauf une table avec du thé qui nous attend. Et après notre départ pour visiter la ville déjà plongée dans le noir, elle installe les trois futons au sol. (Futon se dit hu-ton, c’est à la fois le matelas et la lourde douillette qui la recouvre, très confortable!!) Donc, quand on revient, tout est en place. On peut dormir.

Il y a aussi un bain traditionnel, très petit et très profond et un jardin minuscule mais mignon comme tout. On est dans l’ancien quartier des geishas, les maisons en bois et tout et tout. Le bonheur.

Aujourd’hui, on est allé visiter le Musée d’art contemporain qui est un, sinon le, plus important musée de la sorte au pays. Trois magnifiques expositions. On y passe 4 heures. Manger, acheter, visiter dans un musée pareil pour moi est ce que j’aime le plus au monde en voyage. Je me sens au milieu de tout, je me sens vivre. J’ai l’impression de faire confiance à l’humanité, que le partage est possible dans ces grands lieux blancs et ordonnés aux oeuvres déroutantes, déprimantes, chaotiques. Voir des groupes scolaires visiter et explorer des salles aux installations aussi mystérieuses, singulières m’apaisent. L’audace donné à des enfants, quel magnifique espoir!

Puis, on est allé voir un film japonais de samourais et de pirates ennuyant comme la pluie. Ce que je suis tolérant en voyage, vous me direz et bien vous avez raison, passez GO réclamez 200 yens.

Et sans vouloir me répéter, on a bien mangé. Demain, on se tape les poissons par exemple. Ayako m’a bien dit de manger du poisson ici. Ben j’espère, on est presque sur le bord de la mer!

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