lundi 31 août 2009

Tobu slash Seibu

Vivre à la verticale veut aussi dire descendre vers les bas fonds.
Que ceux qui s'étonneront encore des galeries qui se trouvent sous La Baie centre-ville jusqu'à la Gare Centrale à Montréal viennent faire un tour à Tokyo. Il faut lever la tête pour trouver un restaurant, ou un bar, mais il faut aussi prendre le métro pour y trouver une ville sous la ville.
Et pas seulement dans un quartier: partout où il y a une grosse station! Souvent, celles-ci sont entourées de gros magasins.

Ici, à Ikebukuro, c'est Tobu et Seibu qui entourent la station.
Alors, on sort du Duplex Tower, on traverse la rue, on entre dans un plaza, on trouve la porte du métro et là, s'ouvre un monde de couloirs, un labyrinthe de commerces de tous genres, et surtout pas des Dollorama. Par exemple, ce matin, pour me rendre à la répétition sans me faire trop mouiller, je décide de passer par l'intérieur et je trouve une allée française avec des bistros, deux épiceries fines, un kiosque à soupe et cari congelés sous vide. Ça s'appelle Le passage du métro (en français, les japonais sont francophiles, une foule de commerces ont des noms français).

Bref, on entre dans la station de métro et d'un côté il y a Tobu et de l'autre, un peu plus loin Seibu. On entre?
Il y a, en entrant, un comptoir de desserts et de gellato. On descend plus bas
(oui plus bas) et là il y a tout ce que vous cherchez: poissonnerie, boucherie, boulangerie (avec des pâtisseries surtout) des allées sans fin de comptoirs de plats préparés allant du tempura au riz de toutes sortes, du sashimi aux boîtes Bento en passant par les nouilles, soba ou italiennes. La totale. Pourquoi cuisiner?
Chaque soir, je me perds dans ces dédales gastronomiques, à la recherche d'un petit plat pas pire (notez l'allitération ici) si je ne vais pas au resto.
Le bonheur Tobu/Seibu!

En ce moment, il y a un typhon au-dessus de nos têtes. Je le dis à titre indicatif.

Hier, Harajuku mon amour!
Super quartier comme on les aime. Et du monde. Ah ouin?
J'en reparlerai de ce quartier. Je m'y suis rendu pour voir les jeunes filles qui s'habillent comme des poupées et y en avait que très peu. Normalement, elles se réunissent sur un pont et font le bonheur des tourisses. Mais pas hier. Probablement à cause de la parade de troupes de danse qui déambulaient dans les rues au son de musiques japonaises pas fortes du tout.
En tout cas, j'ai trouvé tous les magasins que je dévaliserai avant de partir. Oui oui oui oui oui oui oui! (Hai hai hai hai hai hai hai).
Ah oui les répétitions!

On a commencé aujourd'hui la mise en place et j'ai compris pourquoi ce serait pas simple de travailler dans 4 langues. Autour de la table, tu peux dire: "allez à la réplique B76" et donner ta note. Debout, alors que les acteurs ont pas leur texte en main, tu peux pas dire quand tu dis B76, va là. Tu peux pas non plus le dire en anglais, ils comprennent pas. Pis la traductrice elle est pas capable de courir comme moi sur un plateau (tsé comment je peux avoir l'air d'un clown)... ça fa que je me suis mis à tout faire, au bout d'une heure, je paniquais, je me suis assis, je me suis essuyé la sueur qui coulait dans la face, pis j'ai décidé de recommencer.
On a trouvé un moyen plus facile qui m'oblige à faire une page à la fois, d'abord d'une manière très technique, puis, en rythme pour finalement préciser et corriger. À ce moment là, je peux me lever et faire le zouave.
On va y arriver. En 6 heures, on a fait 10 pages. Oh god!
Kyoko m'apprend qu'en plus, quand on donne une indication concernant un accessoire, il faut s'assurer que tout-le-monde-a-bien-compris! Le livre est ici. Le livre est ici. Le livre est ici. Daijobu?*
Kame, directeur technique, lui, ne comprend pas pourquoi mes black, c'est pas des vrais black, mais une pénombre. Il me demande de lui expliquer pourquoi, je le sais pas ça fait huit ans qu'on a créé ça ce show là. Il est perplexe.
Pis, finalement, ils sont tout mêlé parce que je ne suis pas les didascalies (togaki). "Pourquoi elle enlève pas son chandail, il est écrit: elle enlève son chandail?" Euh je m'en sacreeeee.
J'ai arrêté la répet pour dire:
"ok, togaki, iie**. it'is finish togaki. all togaki not good. ok?"
(Marie Laberge serait contente!)

Ça fait que c'est ça comme première journée de mise en place.
Pis comme première semaine!
Pas de temps pour s'ennuyer.
J'ai gagné mes élections en passant.
Je vous embrasse sur ce, je vais aller voir de quoi ça a l'air un tycoon (ou ti-coune pour les français).

Votre tout dévoué,
FLED


*Est-ce correct? ou C'est correct!
** Non

vendredi 28 août 2009

I drove all night!

Quartier de Ginza, carrefour Sukiyabashi

Deuxième journée de travail. Lecture. Travail de table. Cari mixte. BBQ japonais et ...
Bon ça va faire le temps perdu à être gêné et surtout à traîner des étole de préjugés inutiles sur ce qu'est le japonais moderne et ses moeurs de coincés traditionnellement. Aux poubelles les livres de voyage, les reportages et cette idée de penser comme si on venait de l'autre bout du monde...
En tous cas, les Tokyoïtes ont la fête dans le sang et on s'amuse ferme. Ça se confirme, je ne ferai pas un voyage de touristes parce que je côtoie de très près des gens d'ici et tel que convenu (enfin, ça me semble naturel) nous partageons leur quotidien public (pas privé).
Aujourd'hui, nous avons travaillé fort, je leur bourre un peu trop la tête avec énormément d'informations sur le texte, l'histoire et nous nous perdons parfois entre l'anglais, le français, le japonais et l'ukrainien (à cause du personnage de Petra qui le parle). Il n'est pas toujours évident de trouver le bon ton à chaque chose. Ce qui me fascine cependant, c'est cette manière toute naturelle de savoir que l'acteur ne fait pas exactement la bonne chose, n'est pas exactement dans le sens de la réplique et ce, même en entendant tonogakulimochitsu (ce qui veut dire rien non?) Rapidement, nous détectons la chose qui cloche, suffit de savoir comment faire comprendre ce que ça doit être au final. On s'en sort, mais c'est pour ça que ça fait des bonnes journées. Parce que la tête travaille dans plusieurs sens.

Mais bon, semble-t-il que le meilleur moyen de se changer les idées est de prendre un verre après a job.

BBQ japonais, tables avec au centre des grosses lampes qui sont aussi des hut (en français svp!!). On y fait cuire des morceaux de viande provenant de plusieurs parties du boeuf, allant de la côte à la langue (je l'ai su après avoir avalé, mais c'est bon cela dit), riz, tartare, et pour mes amis, bières!!! Attelez-vous les québeu, ça boit icitte. Bière? D'accord! Vin de riz coréen, gin tonic, pourquoi pas? Oh qu'il a la vie douce (ou plate) le Fled avec son eau gazeuse.
On jase vraiment plus, la pauvre traductrice a du pain sur la planche... Elle est super gentille de nous accompagner cela dit. Ken raconte ses périples de tournage dans le désert australien et me montre comment manger sa viande (un jeu dans le genre de et porte le au frontibus au neztibus)... Bref, la sauce prend. Tout le monde est détendu, ça commence comme dit Annie Williams.

Bonne nouvelle: Mieko (Petra) pour arrondir ses fins de mois d'actrice, possède un bar. Ben oui, pourquoi pas? Elle nous invite. Tout le monde ne suit pas, ce qui sera une bonne chose finalement. Une minute vous allez comprendre....
On prend le métro.
Alors, on avait vu Shinjuku, le quartier pas trop loin que je peux voir de mon balcon et qui semble être à Boucherville. On vit dans Ikebukuro, on pourrait juste faire ça et avoir l'impression de la grande ville... Pourquoi pas descendre 14 stations plus loin (je ne mens ni n'exagère comme je ne le fais jamais) pour se rendre à Ginza. Quartier huppé, les amies le comparent à 5th avenue ou les Champs Élysées. Grosses boutiques pou les liches, Cartier, Dior, la préférée de Marlène et de la cochonne de Sex and the city, bref, toutes!!! Les femmes sont belles et chics, dans des robes de gala, les messieurs en veston cravate Armani, on a changé de place! Le voilà le Tokyo supra moderne, plus illuminé que Times Square et comme me le fait remarquer Mashiko, moins populaire. En tout cas, y a pas de McDO. Étooole!

Comme le dit si bien Ansie, ils vivent à la verticale. Le long des bâtisses, s'alignent en hauteur des pancartes avec des signatures à la mode*. On entre dans une d'entre elles comme dans un bureaux (en ce sens que ailleurs, on n'entrerait pas dans une place comme ça, pourquoi monter au 12e étage d'une édifice à bureau?). Mais en haut, les portes ont toutes des tites affiches avec des noms de commerce. Mieko ouvre une d'entre elles, bienvenue au Party of innocence, son bar qui contient 14 places. 7 autour du bar, 7 autour de deux tables (comme dans le quartier dont je parlais l'autre soir, mais version high class). Il y a d'ailleurs des clients qui mangent. Deux magnifiques belles superbes belles filles au comptoir. Heureusement que tout le monde est pas venu, il y a un line-up à partir de maintenant. Des clients se voient refuser l'accès une heure plus tard: Gommennasai** guys, vous reviendrez la semaine prochaine! On prend un verre pour faire changement et surtout, surtout, on chante. Karaoke gang. Oh il ne faut pas partir les japonais, tout le monde a chanté dans la place, même Marc qui, deux jours plus tôt, me disait qu'il aimait mieux retourner au Canada que de se taper une affaire aussi quétaine. Quétaine? Nah! Institution mes amis!!!!
On passe tout, de Céline à des trucs japonais. On a le goût de rire, mais c'est si sérieux. Les vieux messieurs en veston assis dans le fond, la jeune femme avec eux, nous autres, tout le monde chantent! C'est génial! Ça s'applaudit, ça danse, ça s'amuse, ça jase. Moi, je suis aux anges.

Et me voilà, le lendemain matin, à vous écrire. J'ai l'impression que ça fait 2 mois que je suis ici. C'est intense. Je vais raccourcir la répétition aujourd'hui pour leur laisser une chance de regarder tout ce que je leur ai dit cette semaine. Ben non je viendrai pas regarder la télé dans ma chambre. Qui sait dans quel quartier on ira?
Merde à ma gang du TFT pour ce dernier week-end. Je vous aime.
*en japonais dans le texte
** Désolé les gars

jeudi 27 août 2009

Tites plaques rouges et première journée de répétition

Salut ami(e)s

Le jour se lève sur ce vendredi ensoleillé. J'entends encore et toujours le métro passer quelques mètres plus bas, la ville se réveille et j'entame ma deuxième journée de travail. Pourquoi je n'ai pas pris la peine d'écrire hier soir en entrant? Bonne question. Parce que, oh my god, j'étais exténué. On ne peut demander à un cerveau de tout faire en même temps et ce, en trois langues dont une qui a l'air d'une série de sons incompréhensible.
Je vous entends: il devait être nerveux, genre poussée d'eczéma dans le front. Et bien... oui!

La salle de répétition est à dix minutes à pied dans un quartier résidentiel très calme. On est dans une ancienne école primaire.
Première chose, bien sûr, enlever ses souliers et mettre les tites gougounes vertes faites pour des pieds de japonais. Kyoko, qui me regarde essayer de rentrer dedans, me dit qu'elle ne comprend pas, ils sont fait pour son père. Ah nous les géants américains!
On monte à l'étage et on attend. Mieko et Ken (respectivement Petra et Samuel) sont déjà là. On se présente. Mieko est nerveuse, elle n'a pas dormi me dit-elle. Je leur dit Hajememashite (enchanté) et ils sont super contents que je leur parle japonais. Ça dégèle un peu l'affaire en effet.
Puis, arrivent plein de monde de la production. Puis, Cayo (Jeanne) puis Yasuhiro (Victor) qui en passant mesure 6 pieds 3 (oui oui) (cela dit, j'ai pas vérifié ses pieds). Même chose, sourires timides, regards au sol. De toutes parts.
Tsé, on peut même pas parler de la météo pour dire n'importe quoi. Je ne prends pas la parole tout de suite. On présente les maquettes, les tissus pour les costumes....
Mais quand vient le temps, le coeur me vire trois fois, je sens des tites plaques rouges...

Konnichiwa.
So, I guess you speak english? (on m'avait dit que oui)
Malaise.

PERSONNE NE PARLE ANGLAIS.

Je sais, j'ai une interprète avec moi. Il faut s'habituer. C'est pas grave, je sais, mais pour dégeler une première répétition, y rien de plus inutile. Tous écoutent religieusement. J'explique pourquoi La Librairie, comment on a monté le spectacle. Rien. Aucune réaction. Autour d'un bol de nouille soba et tempura sur l'heure du dîner, Kyoko me rassure. Les japonais écoutent attentivement, déformation qui leur vient de l'école. Ils sont gênés, me dit-elle, mais tout se passe bien. Rien n'annonçait cela je vous jure.

La journée avance. La première lecture est géniale.
Ils sont très bons, et on retrouve le ton de la pièce. Parfois, je ne regarde même pas mon texte (qui est divisé en deux, à gauche en anglais et à droite en japonais avec des numéros à chaque réplique pour que je puisse me retrouver) parce que je sais exactement ce qui se passe. C'est pas comme si on l'avait joué ce show là. Évidemment, je l'ai dans le corps. Pause et travail. On parle des personnages, de l'univers, la totale comme d'habitude et on relit avec arrêts.
Ça y est c'est parti, je dirige des acteurs japonais.
Des fois, j'oublie l'interprète et je parle trop, alors elle me dit d'arrêter de parler parce qu'elle se rappelle pas tout. On travaille sur la traduction aussi, Marc et moi, on décèle par moment les passages qui ne fonctionnent pas parce que, pense-t-on, la phrase n'est pas juste. Alors, s'engagent des discussions en japonais sur ce que ça doit être. On écoute. On essaie et soudainement, nous compris, on sait que c'est ça. Ils ont trouvé. On a trouvé.

On a fait notre journée. On a passé à travers et là, on est allé prendre un verre. Petit resto dans un sous-sol (vous avais-je dit que tout est empilé, on entre dans une bâtisse en pensant qu'il n'y a rien et il y a douze restos, trois coiffeurs, etc.) Un truc sympa et simple pour prendre un verre entre collègues comme le font les japonais en fin de journée. Les petits plats s'empilent sur la table, comme des tapas. On pensait prendre une bouchée et manger plus tard mais au final, on s'est bourré la face: poissons crus, cuits, racines de bardane et poudre de thé vert, nouilles, chou, pois qu'il faut écosser (ça ressemble à des gourganes), calmars marinés et plus encore. On jase, on s'apprend des mots, on décide que ce soir, on ira manger pour se souhaiter la bienvenue (??) dans un BBQ nippon.
Kampaï!
La soirée se termine à l'entrée du métro, on se sépare, tout le monde est relax. Ken me prend dans ses bras, et Marc aussi... Je pense qu'on est une équipe maintenant.
La seule chose qui est plate, c'est qu'on peut pas se parler de tout et de rien de même, impulsivement. On verra. Peut-être trouverons-nous comment d'ici deux semaines.

Allez, j'y retourne.



mercredi 26 août 2009

Choses étranges et hygiéniques

Deux choses étranges que je voulais partager avec vous chers amis (es)

Y a un petit quartier de quelques rues étroites qui s'appelle Golden Gai (rien à voir). Dans ce dédale, plusieurs portes qui sont des micro bar. Un comptoir derrière lequel sont alignées des bouteilles d'alcool, cinq six tabourets, sans plus, et un nom toujours amusant. Les portes sont petites. On doit compter près de cent bars sur même pas 100m carré.
Fascinant comme disait l'autre!


Et puis, ma toilette!
Je vous la présente.

Elle est chauffante. En effet, et je ne sais pas comment faire pour que ça ne le fasse pas, le siège est chaud quand on s'asseoit. Le bras à gauche est un tableau de bord, la première fois on craint d'y poser le derrière... Trois fonctions utiles: fesses chaudes, bidet et l'autre je vous le dit pas.
Que dire?
Le japonais est hygiénique.

Flédélic

mardi 25 août 2009

Arrivée dans les nuages, la tête dans la brume, d'un bout à l'autre de l'arc-en-ciel...















Bonjour amis(es)

Voici le récit des dernières 24 heures qui, pour moi, ont eu l'air de 36 parce que j'arrive à la même heure que mon départ, sauf une journée plus tard. Je vous laisse faire vos calculs.
La longue marche vers l'orient a commencé rue Bordeaux, Montréal, au petit matin. J'attends un taxi dans le milieu de la rue. Deux quidams à vélo descendent à toute vitesse.
Moi qui aime les trames sonores adéquates en voyage, je suis servi alors que mon chauffeur fait jouer à tue-tête In Rainbows de Radiohead dans sa radio à la mode. Il a trente ans.
C'est ça. C'est exactement ça.
Je franchirai le monde d'un bout à l'autre, d'un bout à l'autre de l'arc-en-ciel.
Premier escale: Détroit. Rien à signaler. Sinon que je rejoins Marc qui fera le deuxième segment du voyage avec moi.
Puis, les treize heures de vol attendues et redoutées.
Je dors. Je rêve, j'entends dans ma tête des fragments du roi boiteux, des répliques, des voix, des airs qui remontent et qui bercent mon sommeil conscient.
Je me rappelle que c'était hier.
Nous sommes demain.

Et ça y est j'y suis.
Tokyo. Nihon.

D'ici, je vois la ville immense. Je suis au 17 e étage, il n'y a pas de bruits de ville comme dans les autres agglomérations humaines parce qu'il n'y a que très peu de voitures (c'est une très mauvaise idée, semble-t-il parce que le parking est partout interdit).

Il a pourtant fallu 2 heures faire 60 km de l'aéroport à la maison (la maison? je me sens déjà chez moi). Les 30 premiers dans une demie banlieue d'où émergent quelques bâtiments plutôt laids (comme tous les bâtiments le long des autoroutes dans toutes les villes du monde que j'ai vu, Sainte-Foy compris). Les 30 autres sur la route qui serpentent au-dessus de la ville. C'est le Métropolitain qui se faufile on ne sait pas trop comment à travers les édifices de 10 étages et on voit tout, partout. On zigzague sans fin dans une ville sans fin, c'est dur à dire combien c'est gros. Parfois, j'éclate de rire parce que le virage qui suit amène un autre et un autre et un autre quartier. On flotte littéralement sur les toits, si près des balcons qu'on peut dire que c'est jour de lessive. Si proche des bureaux qu'on peut compter le nombre de gens qui travaillent à l'intérieur et ce qu'ils font. La dame du théâtre qui est venu nous chercher me trouve drôle de rire comme ça et elle dit dans son anglais approximatif: oui, c'est glos, oui, encole... encole... Puis, elle me dit que la route s'appelle Nihonhashi, littéralement Pont japonais. Un autre arc-en-ciel!

Ça y est, j'y suis. Dans mon duplex tower. Je n'ai pas osé le métro. Je préfère les allées étroites éclairées au néon.
Les rues grouillent de monde. C'est ailleurs. Les vélos ne sont pas barrées nulle part. Personne oserait voler...
On a arpenté les rues autour, on est fatigué, on est atterri dans un bouiboui plein d'odeurs de poisson frais, on mange bien, ça fume encore ici dans les restos, ça nous impressionne. Ridicule.

À demain. Je reviendrai demain pour y faire d'autres rêves.

Bonne journée, je vais me coucher.

http://www.youtube.com/watch?v=KBalSWs5ngY

dimanche 23 août 2009

24 heures avant de partir