n'aura jamais aussi bien porter son nom. Nous mettons les choses en place. Une à la fois, réplique après réplique, parfois, mots après mots.
C'est long. je pense qu'on n'a jamais passé autant de temps sur ça, même à la création. Et c'est pas peu dire compte tenu de tous les détails qu'il y a dans ce spectacle, le tout agrémenté de plus de 250 représentations.
Je ne sais pas comment vous dire combien c'est long.
Ce n'est pas désagréable cela dit, ça change le mononcle de ses habitudes, disons ça comme ça.
Cayo, Yasuhiro et Ken réagissent très vite, mais Mieko a de la difficulté. Elle est très nerveuse. Quant à Kame, qui sera régisseur, il ne comprend pas mon rythme et ma manière plutôt heureuse de travailler. Déconner? Pas possible. Ben je déconne pareil. Mais je suis sérieux aussi. Voyons donc!
Ce qui est le plus marquant, c'est l'incompréhension devant les petites expressions courantes dans le texte. Des aaahh! ne veulent rien dire pour eux. Je voyais ben que Yasuhiro avait plus l'air de japper que de faire un ah qui veut dire je t'y prends! Je confirme à Kyoko qui me dit qu'en effet, ça veut rien dire. Ils savent pas pourquoi c'est dans le texte. Oh boy!
Je lui explique et finalement, c'est onnnn qui marche. Tout le monde rit. La blague fonctionne....
Comment savoir ça?
Idem pour un tut tut tut! Néant!
C'est vous dire comment on est sur des détails. Si on y arrive, ce sera de la belle dentelle je vous jure.
On a valsé aujourd'hui. Autre chose. Ils savent ce que c'est mais ça fait pas pantoute partie de leur culture. Or, je m'y mets (merci Geneviève Dorion-Coupal). Un, deux, trois, un deux trois, odyn, dva, try (en ukrainien), itchi, ni, san en japonais... Pas simple.
Je suis donc chorégraphe, metteux, linguiste et paquet de nerfs.
Demain, on fait l'entrée du chevalier, avec entrechats et jeu grandiloquent. Ça va être drôle. D'ailleurs je vais me coucher tout de suite.
En ce qui concerne Tokyo, la ville continue de battre son plein. Hier, je suis allé manger dans Roppongi, un autre quartier loin, au milieu duquel trône Mori tower, un édifice magnifiquement moderne, vitré de toutes parts avec des lumières bleues qui descendent sur chaque arête. On a trouvé une petite place super pour manger des brochettes cuites sur le grill devant nous. Brochettes de toutes sortes. Et Buroniasu au dessert. Je vous laisse deviner ce que c'est, le premier qui le trouve en gagne un à mon retour!
Voici quelques détails de la vie courante que j'aime bien ici:
- au resto, on vous donne en arrivant une serviette chaude pour vous laver le visage et les mains;
- la ville est propre. J'ai vu deux papiers traîner;
- les gens dans la rue fument à des endroits spécifiques identifiés pour;
- on ne peut pas parler au cellulaire dans le métro. C'est très silencieux.
Et là, j'arrive du Supa. Un vrai Supa. Et après, j'ai mangé du magnifique Tempura... la la la la!
Pas trop loin en plus. Ikebukuro, mon quartier.
Y a Ghostbuster I qui joue à la télé, le vent plus frais entre par la porte du balcon.
Watashiwa Nihon desu...
Bonne joulnée.
Fledxx
Heille, c'est même pas dans le dictionnaire de japonais d'Isabelle, ton affaire, c'est pas du jeu, personne va gagner, chou.
RépondreSupprimerSi tu vas dans Harajuku, tu vas voir plein de petites filles habillées en poupée comme moi...
RépondreSupprimer:)
Kate