vendredi 4 septembre 2009

Canadian and proud to be?

Fin de la semaine de mise en place. Toujours vivant, mais j'ai perdu du poids. Juré craché.
Oui, on y est arrivé. Aujourd'hui, on a fait un premier enchaînement pour vérifier si tout est bien intégré. Mes beaux amis japonais sont terriblement vaillants. Chaque soir, après les répets, ils sont restés en salle de travail pour tout revoir ensemble, pratiquer les quelques enchaînements compliqués, la valse, la chanson en français.
Parce que j'ai demandé à Ken de chanter Plaisirs d'amour en français... le coeur lui a fait trois tours certain. On a écouté la chanson ensemble, puis je l'ai écrit sur le tableau et on a fait la conversion en katakana (alphabet pour les mots étrangers) et ça y est, il la chante avec un fort accent mais de manière plutôt charmante...

Or, on a fait la totale. Ça se passe assez bien et je donne deux heures et demi de notes. C'est pas simple de faire comprendre un état, une ambiance quand dans ta tête c'est précis en français, mais que ça doit être dit en anglais puis traduit en japonais par une tierce personne. Lost in translation qu'il disait!
Le coeur y est, l'écoute aussi, mais y a de la job pour la semaine prochaine. Ils sont partis avec le devoir de rêver un peu à tout ça de manière passive et aussi, de trouver le film Amélie (Poulain) pour s'inspirer...
On verra bien.

Marc est certain que la terre a tremblé, mais il est le seul à l'avoir senti. En tout cas, si tel est le cas, personne s'est énervé le poil des jambes comme ma mère le dit si bien. Ça fait partie du quotidien et quant à moi, je devais être un brave samouraï japonais dans une autre vie, parce que je n'en ai pas profité du tout. Une chose est certaine, je souhaite que ce ne soit pas une secousse avant la vraie de vraie, parce que je me suis fait dire par Ayako (la traductrice) qu'au 17e étage où je suis perché, ça va swingner pas pire. Mon Dieu, épargnez moi ça!

Anecdote (pour ceux qui croient au hasard, les autres, lisez pareil étole!). La fille qui s'occupe des costumes et accessoires a fait venir un sac à main antique en l'achetant sur Ebay (il est plutôt rare de trouver des antiquités européennes des années 30 à Tokyo...) Or, le sac à main, très joli d'ailleurs, est arrivé hier et elle nous l'a amené. À l'intérieur, il y a une petite pochette et dans celle-ci on a trouvé une cenne noire du Canada datée de 1968. Frissons! For sure, I am canadian and life wants to remember it to me...
Encore des trucs ésotériques: Ayako, que je ne vous avais pas présenté encore, la traductrice, a un don. Elle soigne par l'imposition des mains. L'autre jour, j'avais la tête engourdie de ma journée, elle m'a demandé si elle pouvait essayer de quoi, elle a alors mis ses mains près de ma tête, sans y toucher et est restée comme ça dix minutes. Elle m'a dit: vos nerfs sont fatigués. J'ai senti un frisson me traverser... Elle l'a refait ce matin alors que j'avais un point dans le dos, elle a tout suite su me dire où et m'a fait le même traitement. J'aime ça ces affaires là... Y a des fantômes dans l'air, certain!

Ce qui a de bien en travaillant à l'étranger, c'est qu'on partage davantage la vie quotidienne des habitants du pays. Se retrouver dans un petit resto de quartier entouré de travailleurs pour manger sa soupe porc et soba est vraiment trippant. Mais là, j'ai mon quota de nouilles pour deux trois jours.
Pour payer aujourd'hui au resto, il fallait le faire dans une machine (comme une distributrice...) (en passant, partout dans la ville y a des distributrices de boissons de toutes sortes, de bières, et de cigarettes... avec chacune une poubelle pour recycler...) bref, il fallait payer dans la machine en choisissant son plat, puis prendre le coupon et le donner à la dame. On n'était pas dans une super chaîne avec 345 places. Y avait le comptoir, 10 tabourets et deux personnes qui cuisinaient et faisaient le service. Ils ont un rapport étrange à l'argent. Dans les boutiques, au resto, au konbibi (katakana pour convenient: dépanneur, qui soit dit en passant sont de véritables fourre-tout, il y a même un ami), bref, il y a à côté de la caisse un plateau dans lequel on dépose l'argent que prend la caissière. Elle remet la monnaie dedans. Si vous faites l'erreur de donner l'argent main à main, on sent le malaise... en tout cas. Tranche de vie!

Ce soir, pour bien se dépayser, on est allé voir ZED, spectacle permanent du Cirque du Soleil. Kyoko travaille pour eux et elle nous a offert les billets. Beau spectacle tout à fait dans la tradition, avec un décor impressionnant et quelques numéros époustouflants. La direction est de François Girard, le réalisateur du Violon rouge. La salle est à Disneyland Tokyo. Après, j'ai mangé le meilleur steak à vie, arrosé d'un bon Ginger Ale signé Canada Dry, il y en a partout, le bonhomme est content.

Demain, je filerai comme un touriste dans Akasuka, quartier historique avec les temples bouddhistes. Il faut ben des fois être ce que l'on est (comme si j'avais pas toujours l'air d'un touriste avec mes cheveux pis mes yeux pis mon accent pis mon air de clown).

Je vous souhaite une belle fin de semaine. Carol et Élise arrivent dimanche, ça va changer la dynamique, j'ai hâte de voir...
Bienvenue à eux!

Votle dévoué,
Fled

*photos:
1-Kayo, qui joue Jeanne. Elle est belle, elle est bonne.
2-en travail avec Ken et Kayo, la scène du chevalier. On voit aussi Ayoko qui essaie de me suivre.

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