dimanche 21 septembre 2014

Pis à part ça Chiyoda?


Dernière répétition en salle de répet.
Demain on est en salle. 
Ça va aller vite, parce que nous avons un cue to cue demain pm et une générale après.  Et je suis pas certain mais je pense qu'on est dans un autre théâtre après demain. 
Bref, la répétition a bien été, j'étais très content d'eux. 
C'est fou comme les petits détails font la différence. 
La détente aussi. 
Tranquillement, une confiance s'installe. 
Et puis le dialogue s'ouvre. 
Peu importe la langue. 

Je n'ai pas réentendu parler des mes quelques changements qui avaient l'air de ne pas plaire au départ.  
Mais y a eu ça...  Rien de grave et Ken a rendu la chose facile...  
Ken est toujours au rendez-vous!   Il est vraiment à part celui-là.  
Hier, j'ai demandé de réagir autrement sur une phrase de Jeanne qui déclare son amour à la fin de la pièce, même si je sais parce qu'on me l'avait dit, qu'ici, c'est très rare qu'une femme se lance autant...  (et c'est ce qui marche avec le show:  les filles aiment ça voir un personnage féminin prendre les devants.  Et oui, le Japon est macho.   On s'apprend rien. )
Bref, j'ai insisté. 
C'est que selon moi, Samuel doit être plutôt heureux que Jeanne lui dise son amour.  Mais là on est presque rendu avec une scène dramatique, ça braille un peu trop. 
Alors j'ai demandé que quand Jeanne dit qu'elle aime que Samuel s'enfarge dans tout, qu'il rit.  
Et que quand elle dit qu'elle aime la trace de chocolat qui traine en permanence sur sa joue, qu'il se touche, gêné.
Mini commotion. 
Pas deux réactions.  Ce sera pas possible. 
J'essayais de voir comment  récupérer la phrase de Brassard qui disait à ses étudiants qui trouvaient difficile d'intégrer des notes parfois contradictoires: "y a pas juste du poulet dans un club sandwich", mais j'ai pas fait ça.  Je me voyais pas dire: "y a pas juste du poisson dans un sushi" ou "y a pas juste des nouilles dans une soupe Udon" ou "y a pas juste  de la pâte dans un gyosan"...  faque j'ai rien dit.  
J'ai senti qu'y sentaient mon incompréhension.  J'ai pas élaboré de réponse...  
Et donc Ken débarque en douce et y me dit: je vais essayer quelque chose en enchainement. 
Or, il a touché sa joue et fait une petite réaction que je ne peux pas refuser parce qu'il a été tellement gentil d'outrepasser les commentaires et d'essayer quelque chose.  C'est encore trop larmoyant, mais bon.  
Il est venu me voir après pour me demander si ça allait. 
Que dire?
Vous avez vu la photo de lui en train de repasser dans mon autre blog. 
Ben y s'occupe aussi des souliers pour pas qu'y puent.  Il met du spray dans tous les souliers.  
Y me fait rire.  Y a l'air de rien, très timide.  
Faque la journée a finit avec presque pas de notes. 
Romu a d'ailleurs fait une blague là-dessus avant d'enchainer.  Je demande des feuilles brouillon pour prendre les notes et elle dit: prends en juste une. 
Je pense qu'y trouvent que je donne trop de notes. 
Je sais pas. 
Je sais pus. 

Faque j'ai eu mon premier après-midi libre. 
Pas de trop. 
Je suis allé dans Chiyoda. 
Tsé Chiyoda?...
Genre personne va là je pense si t'habites pas là. 
Comme si un touriste se retrouvait dans Ahunstic. 
Mais j'exagère. 
Je me suis encore fait avoir par Time out Tokyo.  Les dates étaient pas bonnes. 
Finalement, j'ai rien vu de l'exposition extérieure sur un terrain vague qu'y avait l'air trop cool. 
J'ai alors marché vers le Korakuen, dont j'avais entendu parler.  J'avais lu que c'était un parc magnifique et peu connu des tourisses.  J'ai marché donc dans ce quartier que je ne connaissais pas. 
Et ce parc est à côté du Tokyo Dome (le stade de baseball immense entouré d'une mini LaRonde) qui est à côté de Chiyoda. 
Et j'ai pris ma revanche. 
Parce qu'en 2012, j'avais promis à Émile d'aller dans les montagnes russes avec lui, les plus hot au monde.  La première descente est à 80 degrés.  Genre. 
Et donc en 2012, elles étaient fermées.  Ciboire.  Comme la fois où je suis allé à Athènes et que le Parthénon était en grève.  Genre. 
Mais là, j'y ai vu l'occasion de me reprendre et comme un grand débile de 37 ans, tu seul, j'ai fait mon tour et je suis mort un peu.  Pour Émile. 
J'ai laissé une partie d'âme en haut.  
Mais bon, la vue sur la ville est hallucinante. 

Après je suis allé voir le parc. 
Magnifique. 
Magnifique. 
Et même si on entendait les partisans de l'équipe de Tokyo hurler, j'ai trouvé du calme, de la sérénité et depuis, je marche lentement (j'entends Olivier Kemeid rire de moi ici...)
Magnifique je vous dis.  
Tranquille. 
Le soleil descendait. 
Il fait 26. 
Tsé. 

En revenant, j'ai passé du temps sur un blog malade mental: Spoon et Tamago.  Qui fait découvrir des affaires en marge de la ville. Et j'ai appris qu'y a une ancienne gare qui vient d'être réaménagé en galerie d'art et en restaurants qu'il faut voir absolument.   Elle est dans Chiyoda   
Faque. 
Je vais y retourner. 




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