samedi 30 juin 2012

En passant...

Le décalage.
La découverte.
L'habitude qui se prend.
Trouver ça ben niaiseux maintenant de prendre le métro.
Savoir quel quai nous amène ailleurs.
Et naturellement répondre merci en japonais.
Voyager.

Nous avons pas mal fait le tour des sites majeurs de Kyoto.  Certains que moi j'avais déjà vu.  Le chemin de la philosophie par exemple.  Quelque part sur une colline à l'est. Mais certainement pas les mêmes détours pour s'y rendre et donc, quelques anecdotes.
Ce petit commerce de poissons dans un corridor (comment l'appeler autrement ce marché dans une rue qui en est pas une.... et de toutes façons, c'est pas vraiment un marché.... en tout cas, c'est pas dans un guide Lonely Planet) ce petit commerce donc, qui attire le regard qui attend...  parce que quelqu'un de nous s'est arrêté dans une machine à boissons (y en a partout, vous l'avais-je dit?) et donc bref, on s'y enfonce et tout est fermé, c'est même presque glauque sous les néons désuets, mais là, derrière son comptoir, la mamie vend du poisson...  et ça a l'air bon et on y goûte et Amélie en achète, mais finalement, la mamie nous le donne, on a le goût de la prendre dans nos bras.
Vous voyez le genre?
Mais y a aussi Émile qui découvre Patatornado.  Et qui en achète.  C'est une absurde patate coupée en spirale, enfilée sur un bâton, cuite à l'huile et donc finalement c'est des frites en spirale.  Et comme Émile grandit tout le temps comme un ado fier, il en mange une et Patatornado devient une hymne de notre voyage...  sur l'air de Twist and shout.  Et je ne suis tellement pas en train de vous parler d'un temple Shinto et surtout pas de Shirahama. Mais bon. C'est pas moins drôle.

Vous ai-je parlé de Shirahama et de la fois où je me suis endormi sur du sable blanc dans une position et que je n'ai pas bougé d'un iota et ce, sur le bord de la mer bleu azur?  Je me suis réveillé (pas cuit, trop facile comme punch) et il y avait un masque de plongée et des chips.  Les autres ont eu le temps d'aller acheter un masque pour faire de la plongée en apnée pis aller au Family Mart acheter des chips et faire de la plongée en apnée et manger presque toutes les chips. Bref, j'ai dormi en étole.  Mais c'est pas ça qui compte.  Ce qui compte, c'est le chemin de 3 heures en train vers la mer dans une station balnéaire plutôt ordinaire, du genre très peuplé en été, avec tout ce qui faut et qu'on imagine pour les vacances à la mer ( les jeux d'eau quétaines, les gros hôtels cheap et cordés, la boutique de frisebee et de cornets, en tout cas).  Sauf que là, ici ils ne sont pas encore en vacances ce qui fait que le petit restaurant sur le bord de la mer est désert et on y mange un poisson délicieux et que la plage est déserte, sauf 37 japonais et une famille anglaise qui détonne.

Et la mer juste pour nous. JUSTE POUR NOUS.  Et pour moi, toute la réconciliation du monde.

Parce que la mer (pacifique de surcroît) me réconcilie avec tout et me débarrasse de ce qui traîne depuis trop longtemps. Le trajet en valait la peine et en revenant, on est allé au cinéma.  Tsé du pop corn, c'est toujours bon.  Pis j'ai pas plus de classe ici quand j'en mange que chez nous.

(Pis parenthèse en parlant de la mer, c'est plus fort que nous, on ne peut pas pas penser que y a deux ans bientôt, démontée, elle avala une partie du pays.  On ne peut pas pas y penser.) (On n'est pas grand chose).

Pis aujourd'hui, on arrive de Nara. Mais là on va se coucher, je vous en garde pour demain.
Et si quelqu'un possède un petit local pour ouvrir un Potatornado, on est preneur.
Asa ashita!




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