jeudi 1 octobre 2009

Dis, quand reviendras-tu? Au moins le sais-tu?

Je suis prêt.
Mes valises sont prêtes. Il pleut.
C'est tout ce qu'il sait faire. C'est parfait. Si le soleil s'était montré, j'aurais rêvé d'une balade dans un recoin inconnu.
Il me reste 20 minutes avant le check-out. Je profite de chaque seconde, J'étire le temps. je le fais mien, enfin, j'essaie de le croire.
Je n'ai pas le goût de faire un top quelque chose.
Je me suis rasé pour pas avoir l'air d'un terroriste aux États-Unis.
Je me suis mis en chemise.
En attendant le train, je vais aller manger un sandwich.
Je vais peut-être marcher le long du JR lines.
Je vais peut-être avoir l'audace de me rendre dans le parc, dans un temple. Sonner la cloche. Taper deux fois dans mes mains.
Je vais peut-être juste lire dans le café. Regarder les gens qui ne se regardent pas.
Ou qui regardent leur téléphone.
Les dames dans leur belles robes et leurs talons haut qui achalent tant Marie Josée (les talons, pas les dames)
Les messieurs dans leur complet parfait. On dirait qu'ils sont tous pareils.
Je vais les regarder fumer.
Je vais les imaginer dans leur vie.
Je vais les revoir si silencieux le matin, en route vers le travail.
Le soir, revenant, un peu (ou trop) ivres après avoir obligatoirement trinqué avec les collègues.
Je vais voir passer les ados, en groupe de cinq ou six, avec leurs uniformes scolaires.
Je vais écouter mon Ipod.
Je vais faire des promesses dans ma tête.
Revenir.
Marcher.
Respirer.
Je vais imaginer les filles ce soir à l'aéroport, qui vont venir me chercher.
Je serai certainement très heureux de les voir.
Je vais vouloir tout dire mais aussi peut-être tout garder pour moi.
C'est comme une histoire d'amour. ça se préserve. Ça ne se raconte pas complètement.
Ça demande de la pudeur.
Ça demande des secrets.
Je ferme cette page. Je reprends mon nom, redevient Fred.
Je suis Fred et je reviens.

Merci.


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