mardi 25 août 2009

Arrivée dans les nuages, la tête dans la brume, d'un bout à l'autre de l'arc-en-ciel...















Bonjour amis(es)

Voici le récit des dernières 24 heures qui, pour moi, ont eu l'air de 36 parce que j'arrive à la même heure que mon départ, sauf une journée plus tard. Je vous laisse faire vos calculs.
La longue marche vers l'orient a commencé rue Bordeaux, Montréal, au petit matin. J'attends un taxi dans le milieu de la rue. Deux quidams à vélo descendent à toute vitesse.
Moi qui aime les trames sonores adéquates en voyage, je suis servi alors que mon chauffeur fait jouer à tue-tête In Rainbows de Radiohead dans sa radio à la mode. Il a trente ans.
C'est ça. C'est exactement ça.
Je franchirai le monde d'un bout à l'autre, d'un bout à l'autre de l'arc-en-ciel.
Premier escale: Détroit. Rien à signaler. Sinon que je rejoins Marc qui fera le deuxième segment du voyage avec moi.
Puis, les treize heures de vol attendues et redoutées.
Je dors. Je rêve, j'entends dans ma tête des fragments du roi boiteux, des répliques, des voix, des airs qui remontent et qui bercent mon sommeil conscient.
Je me rappelle que c'était hier.
Nous sommes demain.

Et ça y est j'y suis.
Tokyo. Nihon.

D'ici, je vois la ville immense. Je suis au 17 e étage, il n'y a pas de bruits de ville comme dans les autres agglomérations humaines parce qu'il n'y a que très peu de voitures (c'est une très mauvaise idée, semble-t-il parce que le parking est partout interdit).

Il a pourtant fallu 2 heures faire 60 km de l'aéroport à la maison (la maison? je me sens déjà chez moi). Les 30 premiers dans une demie banlieue d'où émergent quelques bâtiments plutôt laids (comme tous les bâtiments le long des autoroutes dans toutes les villes du monde que j'ai vu, Sainte-Foy compris). Les 30 autres sur la route qui serpentent au-dessus de la ville. C'est le Métropolitain qui se faufile on ne sait pas trop comment à travers les édifices de 10 étages et on voit tout, partout. On zigzague sans fin dans une ville sans fin, c'est dur à dire combien c'est gros. Parfois, j'éclate de rire parce que le virage qui suit amène un autre et un autre et un autre quartier. On flotte littéralement sur les toits, si près des balcons qu'on peut dire que c'est jour de lessive. Si proche des bureaux qu'on peut compter le nombre de gens qui travaillent à l'intérieur et ce qu'ils font. La dame du théâtre qui est venu nous chercher me trouve drôle de rire comme ça et elle dit dans son anglais approximatif: oui, c'est glos, oui, encole... encole... Puis, elle me dit que la route s'appelle Nihonhashi, littéralement Pont japonais. Un autre arc-en-ciel!

Ça y est, j'y suis. Dans mon duplex tower. Je n'ai pas osé le métro. Je préfère les allées étroites éclairées au néon.
Les rues grouillent de monde. C'est ailleurs. Les vélos ne sont pas barrées nulle part. Personne oserait voler...
On a arpenté les rues autour, on est fatigué, on est atterri dans un bouiboui plein d'odeurs de poisson frais, on mange bien, ça fume encore ici dans les restos, ça nous impressionne. Ridicule.

À demain. Je reviendrai demain pour y faire d'autres rêves.

Bonne journée, je vais me coucher.

http://www.youtube.com/watch?v=KBalSWs5ngY

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire